Le restaurant "Le Marrakech" ouvre un bar à couscous aux halles de Limoges

02/02/2021

Le restaurant "Le Marrakech" est de retour aux halles centrales. Mustapha Zemani vient d’ouvrir un bar à couscous déjà très prisé des gourmets.

Le Marrrakech à Limoges est une institution. Fondé il y a 41 ans par Tayeb Zemani, le restaurant du 6 rue Léonard-Limosin fait partie du paysage gastronomique limougeaud.

D’ailleurs, il ne s’est jamais coupé des halles centrales. Sauf ces dernières années où, l’étal proposant toute une gamme de produits orientaux, a baissé ses rideaux. Mustapha Zemani, neveu de Tayeb et nouveau propriétaire du « Marrakech » depuis plus de cinq ans, a décidé de revenir aux halles.

Un bar à couscous
« Le Majorelle du Marrakech » est une sorte de bar à couscous. « Tout est fait maison, cuisiné sur place. Nous proposons plusieurs variétés de couscous que les consommateurs peuvent emporter.

Lorsque nous avons vu construire les nouvelles halles, nous nous sommes dit qu’il était important pour nous d’y être. C’est un très bel outil », explique Mustapha. Son idée est certes de faire venir les habitués du restaurant, mais il souhaite aussi capter l’attention d’une nouvelle clientèle comme les étudiants par exemple.

D’ailleurs, la fourchette des tarifs se situe entre 8,50 € et 15 €. Une nouvelle approche qui porte ses fruits car depuis l’ouverture le 18 décembre dernier, « Le Majorelle », qui doit son nom au peintre orientaliste dont la villa est une curiosité de Marrakech, ne désemplit pas.

Tajine, grillades, thé à la menthe
La carte devrait, dans les mois qui viennent, s’élargir. Outre le couscous, Mustapha inscrira prochainement au menu le tajine. Des grillades seront servies cet été, mais il y aura aussi des sandwichs, des salades composées et du thé à la menthe.

Tout l'art du couscous au Marrakech à Limoges

02/03/2019

Le couscous est définitivement inscrit dans le patrimoine culinaire des Français. A Limoges, un restaurant en fait sa spécialité, l’emblématique Marrakech qui, depuis bientôt quarante ans, comble les amateurs de cuisine orientale.

Il est à peine 19 heures, un vendredi soir, à Limoges. Et déjà une obscurité froide et humide baigne le quartier des Halles. Mais où vont ces hommes et ces femmes dans la nuit, les mains encombrées de sacs et de cageots dans lesquels bringuebalent des… cocotte-minutes et des gamelles ?

Quelques instants plus tard, on les retrouve, les mêmes, rejoignant leur voiture, les bras chargés, quelques grimaces barrent leur visage, mais la mine est enjouée à l’idée de déguster un délicieux couscous. Telle est l’habituelle activité aux abords du restaurant le Marrakech, qui a fait du couscous, sa spécialité. Que ce soit à emporter ou à déguster sur place, à la maison entre amis ou sur les banquettes en velours rouge, parmi les lanternes, les timbales en argent et les miroirs orientaux qui vouent à cette salle l’intimité atmosphère des « Mille et une nuits ».

Un des plats préférés des Français
Le couscous, ou comment un plat dont les origines remonteraient à l’Antiquité est devenu un des plats préférés des Français. S’il n’a vraiment été importé que dans les années 1950 dans le sillage de l’immigration algérienne, le couscous s’est imposé comme un plat chaleureux et convivial. Un plat que chacun compose comme il le souhaite, selon ses goûts et ses humeurs. Il y a les adeptes de la semoule (grain moyen de préférence), aérienne et qui raconte les traditions berbères, quand d’autres raffolent de ces légumes cuits dans leur bouillon riche d’épices et de goût. Sans oublier cette ribambelle de pois chiches, de raisins, d’oignons confits et d’épices qui nimbent le plat de soleil et d’exotisme.

Reste le débat autour de la viande. Si la recette traditionnelle se concentre autour d’un seul type de viande, le couscous royal (associant plusieurs viandes, boulettes et merguez) aurait été inventé pour flatter l’appétit des touristes. Aujourd’hui, certains ont même développé un large éventail de recettes : le couscous de poissons, de fruits de mer, sucré ou végétarien…

Secret de fabrication
Le secret d’un couscous réussi ? « C’est bien sûr de trouver l’harmonie entre tous les ingrédients. Mais c’est surtout la qualité des produits qui est essentielle : ici, nos viandes sont limousines, les merguez et les boulettes sont maison, et les légumes sont achetés à un maraîcher de Verneuil », explique Mustapha Zemani, l’actuel propriétaire du Marrakech.

Mustapha oublie toutefois de parler d’un ingrédient déterminant : c’est ce supplément d’âme que l’on retrouve ici. C’est ce goût du partage et de la générosité avec tous ceux qui franchissent le seuil de cette vénérable maison et qui sont accueillis avec sourire, gentillesse et une indicible chaleur humaine.
Tout ce qui fait que ce couscous-là ne ressemble à aucun autre…

Une institution. Oui, le terme semble bien approprié pour évoquer cette adresse que tout le monde connaît ici, et bien au-delà de Limoges. Qui dit institution évoque une dimension temporelle : celle d’une affaire qui a su s’inscrire dans la durée, celle de la transmission entre générations qui assure la pérennité d’une maison.

Voilà bientôt 40 années que le Marrakech régale les amateurs de couscous, de tajines et autres plats typiques de la cuisine orientale. Issu d’une famille algérienne installée à Limoges dans les années 30, c’est Tayeb Zemani qui, un 1er septembre 1979, a créé ce restaurant.

Depuis, à force de volonté et de travail, le Marrakech est devenu un lieu de pèlerinage où se pressent de nombreux fidèles. On vient ici avec ses enfants comme on y allait jadis avec ses parents, on vient ici pour fêter des évènements familiaux et des fêtes traditionnelles (même si 95 % sont d’origine européenne), on vient ici pour retrouver l’ambiance d’une ville où l’on a fait ses études : bref toutes les excuses sont bonnes pour pousser ces portes d’inspiration orientale.

Cela fait maintenant deux ans et demi que Mustapha a repris le flambeau de son oncle Tayeb. Une fierté pour cet homme affable qui s’attache, avec toute une équipe de fidèles collaborateurs qui travaillent ici depuis des années, à perpétuer l’esprit qui a fait l’histoire et la renommée du Marrakech.

Et aux dires des habitués, le couscous n’a rien perdu de sa superbe…